Soutien financier de la Faculté de droit à la participation d’un étudiant au 4L Trophy

Vie étudiante
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Matteo Besse

Pouvez-vous nous présenter le 4L Trophy ?

Le 4L Trophy est un projet humanitaire, réservé aux jeunes de moins de 28 ans. Il consiste à se procurer une Renault 4L, des années 60 jusqu’aux années 90 (je déconseille avant les années 80 car c’était très rudimentaire !) et de la préparer, ou non, selon ce que l’on souhaite faire. L’équipage doit être composé de 2 personnes (ou 3 sur dérogation). L’objectif est de partir au Maroc pour faire une boucle de 6000 Km. La voiture est chargée de 60 kg de fournitures scolaires et de 60 kg de fournitures sportives destinées aux enfants du Maroc dans le besoin. La distribution des objets se fait à mi-parcours. Une partie des frais d’inscription est reversée à l’association « Enfants du désert », ce qui permet de construire des écoles, des sanitaires… pour les enfants. Depuis le début de l’aventure, dans les années 90, trente écoles ont été construites.

Qu’est-ce qui vous motive dans ce projet ?

Ce qui me plait avant tout dans cette aventure, c’est le côté humanitaire ! J’aime aider les autres et cela fait longtemps que je veux participer à cette course. La préparation technique du véhicule me convient bien également car je suis curieux, j’aime apprendre et essayer de nouvelles choses. Le côté historique aussi est important. Etant féru d’histoire, j’aime l’idée de réaliser cette course avec une vieille 4L !

Comment préparez-vous ce projet ?

J’ai commencé à préparer ce projet très en amont. J’ai tout d’abord créé une association en 2021, pour formaliser les choses. Nous sommes deux membres : Lisa Sauzon, co-pilote et trésorière de l’association, et moi-même, pilote et président de l’association. Lisa est étudiante en droit à Valence, en première année. Avec ma partenaire, nous sommes rapidement partis à la recherche d’une 4L et nous avons fait le pari audacieux de la restaurer nous-même ! La préparation technique du projet était très longue : nous avons séparé toutes les pièces de la voiture pour la réparer et la remonter correctement, en tenant compte des spécifications demandées par les organisateurs de la course. Nous avons aussi dû investir dans des éléments de communication pour promouvoir le projet, ce qui était important pour moi. Cela nous a servi pour notre recherche de sponsors, une partie difficile du projet…

Comment la Faculté de droit vous soutient-elle ?

La Faculté de droit est notre principal sponsor. Elle nous a permis d’avancer énormément, dès le début du projet, grâce à un apport financier de 1050 euros, ce qui correspond à l’achat de 4 emplacements publicitaires sur notre voiture, sur lesquels apparaîtra le logo de la Faculté. Nous sommes également soutenus par le Crédit mutuel de Valence qui nous a offert le compte bancaire de notre association. D’autres sponsors nous ont proposé un soutien en nature en nous offrant des stylos, des T-shirts de sport… à apporter aux enfants. Grâce à cela nous sommes plus sereins dans le projet et nous pouvons le préparer correctement.

Faut-il être un as de la mécanique pour participer ?

Il ne faut pas spécialement s’y connaître en mécanique pour participer. Personnellement, je suis aidé occasionnellement par mon entourage mais la plupart du temps je me débrouille seul. Ce sont des voitures sans électronique. Mais bien évidemment cela nécessite d’être débrouillard. Être bien entouré peut être utile mais, une fois dans le désert, on sera seul et il faudra être capable de réagir si l’on doit réparer la voiture en cours de route. Je me base beaucoup sur les revues techniques (qui n’existent plus pour les voitures de nos jours) et qui étaient bien pratiques avant. On y trouve toutes les informations pour réparer la voiture de A à Z. Bien sûr on peut se tromper, mais on apprend de nos erreurs et on progresse !

Comment faire si l’on veut participer à une prochaine édition ?

La course est réservée aux jeunes jusqu’à 28 ans, étudiants ou non. On peut y participer avec une association ou en tant que particulier. Plusieurs périodes de pré-inscription sont ouvertes. En s’inscrivant dès la première période, les frais sont moins élevés et cela garantit d’avoir une place. Cela permet aussi de commencer à préparer le projet plus sereinement.

Quel est votre sentiment à 2 mois de la course ?

C’est un projet sur lequel il faut s’investir pleinement. Ça peut paraître un peu compliqué quand on est étudiant, mais si on s’y prend à l’avance et qu’on est bien organisé, ça marche !
Participer à cette aventure apporte beaucoup de choses sur de nombreux points. On apprend sur le plan personnel, car il faut réunir plusieurs qualités : être organisé, savoir communiquer, se débrouiller en mécanique… On apprend beaucoup en étant en relation avec les autres équipages. Il y a une communauté assez soudée entre les participants actuels et les anciens. On peut créer des liens d’amitié.
Sur le plan professionnel, le fait d’afficher notre participation au 4L Trophy sur le CV, face à des gens qui connaissent la course, est un atout. C’est un projet long à préparer, qui demande de l’audace, d’être à l’aise pour négocier et pour s’exprimer en général.
Enfin, l’aspect humanitaire est important. La satisfaction de voir les enfants heureux de recevoir leurs fournitures me tient à cœur.
Publié le  13 janvier 2023
Mis à jour le  13 janvier 2023