6ème édition du concours d’éloquence Quintilien

Concours Vie étudiante
La finale du concours d’éloquence Quintilien, porté par l’association étudiante Etujuris, a été organisée le vendredi 9 avril 2021, à distance en raison du contexte sanitaire.
Cette année, 29 candidats de filières différentes (droit, sciences politiques, économie, gestion, langues, sciences humaines et sociales) ont participé à la première phase de sélection au cours de laquelle 8 finalistes ont été retenus pour tenter de remporter la finale du concours sur le thème du progrès.
Le jury de la finale était composé de M. Yassine Lakhnech, Président de l’UGA ; M. Jean-Christophe Videlin, Doyen de la Faculté de droit ; M. David Roguet, avocat ; M. Jean-Charles Colas-Roy, Député de l’Isère ; M. Eric Piolle, Maire de Grenoble, représenté par Mme Annabelle Breton, Adjointe au Maire ; Mme Camille Moreau, Juriste ; M. Hugo Gervex, Comédien et Metteur en scène.
Nous félicitons les 3 lauréats du concours :
  • à la 1ère place, Mme Camille Leveque, étudiante à l’Institut d’études judiciaires (IEJ) de la Faculté de droit de Grenoble ;
  • à la 2ème place, M. Perel Lokossou, étudiant en Licence 2 à la Faculté de droit de Grenoble ;
  • à la 3ème place, M. Arthur Porret, étudiant en Licence 3 à la Faculté de droit de Grenoble.
Découvrez, ci-après, les interviews de la Présidente de l’association Etujuris, Mme Diane Demontfaucon, et de la grande gagnante du concours, Mme Camille Leveque, ainsi que le témoignage de M. Arthur Porret, lauréat du 3ème prix du concours.

Interview de la Présidente de l’association Etujuris, Diane DEMONTFAUCON

Quel est l’objectif du Concours d’éloquence Quintilien ?

Ce concours a pour but de faciliter la prise de parole en public, de diversifier les échanges entre étudiants et non étudiants venant de divers domaines. C’est une aventure enrichissante qui permet l’expression, l’amélioration de ses capacités argumentaires mais également une meilleure confiance en soi. La richesse du concours provient surtout du mélange des candidats et de leur univers.

Pourquoi avoir choisi le thème du « progrès » pour cette 6ème édition ?

Le progrès est un sujet assez large, permettant l’évasion, la recherche personnelle et la diversité de réflexions sur une même notion. C’est également un sujet source de débats à travers les époques et qui parfois implique le paradoxe. Il est à la fois singulier et pluriel, bénéfique ou malveillant, selon les visions, le progrès se teinte d’une pluralité de couleurs.

Combien d’étudiants d’Etujuris ont été mobilisés pour organiser de ce concours ?

Ce sont, d’une part, les deux co-responsables de la communication, Baptiste Vignal et Emeline Joyet, qui ont fait un travail remarquable dans la mise en valeur du Concours Quintilien et sa diffusion. C’est ensuite Yusuf Sahin, en charge du pôle, et moi-même, qui avons effectué l’organisation du concours. La trésorière, Clara Kaladjian, s’est enfin chargée de récompenser le jury de la finale, dont les présents seront bientôt livrés.

Comment avez-vous adapté votre événement aux conditions sanitaires actuelles ?

Nous avons eu quelques réticences quant à l’organisation d’un concours d’éloquence à distance. La prise de parole, la gestuelle, la portée du propos est bien différente. Cependant, nous sommes restés motivés et déterminés dans cette entreprise. La cohésion au sein d’Etujuris a permis une gestion efficace et qualitative. Les candidats, eux aussi, étaient intrigués par cette nouvelle organisation mais ont tout de même relevé le défi.

Quel bilan faites-vous de cette édition 2021 du concours Quintilien ?

Nous sommes fiers d’avoir pu établir cette édition et sommes particulièrement reconnaissants pour le soutien que nous avons reçu de la part de la Faculté de droit et de nos autres partenaires (CROUS, DALLOZ), de nos professeurs et des membres des différents jurys. Cette Solidarité collective a permis la continuité de notre concours qui demeure essentiel dans la poursuite du lien social. Lors de la diffusion de la vidéo de la finale sur internet, 5842 personnes ont été touchées sur le réseau social Facebook et 2100 personnes ont vu la vidéo.

Interview de la grande gagnante du concours Quintilien, Camille LEVEQUE

Pouvez-vous nous présenter votre parcours universitaire ?

J’ai obtenu la double licence Droit-langues proposée par la Faculté de droit de Grenoble en 2018. J’ai ensuite réalisé le master1 Droit pénal et sciences criminelles, toujours à Grenoble, et obtenu le master 2 Pratiques pénales de la Faculté de droit de l’Université de Montpellier. Je suis à présent inscrite à l’Institut d’études judiciaires de Grenoble et je prépare la session 2021 de l’examen d’entrée au Centre régional de formation des avocats.

Pourquoi avez-vous choisi de participer au concours Quintilien ?

J’ai décidé de m’inscrire sur un coup de tête ! Je me suis dit qu’une telle expérience serait bénéfique pour m’entraîner à prendre la parole en public. Je pense qu’il est important de sortir de sa zone de confort et de se lancer des défis pour se surpasser. Je suis ravie d’avoir tenté l’expérience.

Comment avez-vous préparé ce concours ?

D’une manière à la fois créative, pour la rédaction du texte, puis rigoureuse, pour le travail de la diction et de la gestuelle accompagnant mon discours. Je remercie d’ailleurs mon entourage, ma famille et mes amis, qui m’ont conseillée et guidée durant la préparation de ce concours.

Votre formation vous a-t-elle aidée ?

La double licence Droit-langues a le grand avantage de se réaliser principalement en effectif réduit. Il est donc plus facile de s’habituer à prendre la parole en public, d’autant plus qu’il y a régulièrement des présentations orales à préparer en LEA. Mes deux années de master ont également été marquées par des simulations d’audiences et des examens oraux qui m’ont permis de m’entraîner à gérer mon stress et à structurer mon propos.

Le thème du progrès vous a vraisemblablement inspiré, pourquoi ?

Lorsque j’ai reçu le sujet, j’ai eu beaucoup d’idées. Je ne voulais pas partir sur quelque chose de classique. Je désirais aller chercher plus loin que le simple progrès technologique. J’ai d’abord cherché à déterminer les domaines dans lesquels se retrouve le progrès. Je me suis rendue compte qu’il s’agissait d’un thème très vaste et presque philosophique, au travers duquel il est possible de se perdre. J’ai alors cherché à le rendre plus accrocheur avec une histoire...

Quel message vouliez-vous faire passer à travers votre prestation ?

Au travers du progrès, j’ai abordé des thèmes actuels qui me tiennent à coeur tels que les droits des femmes ou encore l’euthanasie. Ce sont des sujets en constante progression, qui reflètent une certaine évolution sociale mais qui demeurent controversés. J’ai voulu à la fois parler des aspects positifs du progrès, mais également des dérives qu’il peut générer. Afin d’émouvoir et de rendre le sujet plus accrocheur, j’ai rattaché ces thèmes à la vie fictive d’un personnage, Simone. J’ai retracé les différentes formes de progrès qu’elle a connu à chaque étape de sa vie.

Quel est votre sentiment suite à votre réussite au concours Quintilien 2021 ?

Je suis particulièrement fière de cette victoire qui n’est pas seulement une reconnaissance sur le plan de l’éloquence mais aussi sur les choix que j’ai effectués pour aborder mon sujet. J’ai reçu des messages de félicitations qui m’ont particulièrement touchée et notamment celui de Monsieur le Doyen de la Faculté de droit de Grenoble. Je tiens, par ailleurs, à remercier les membres de l’association Etujuris qui ont été vraiment très réactifs et disponibles et qui sont parvenus à organiser cet évènement dans des circonstances inhabituelles.

En quoi l’éloquence est-elle importante sur le plan personnel et professionnel ?

L’éloquence est, à mon sens, le fait de savoir se faire comprendre et défendre son point de vue. Dès lors, il est indéniable qu’elle fait partie de notre quotidien et est nécessaire pour que chacun trouve sa place. Le concours Quintilien est un bon entraînement pour les futurs professionnels du droit ! Le métier d’avocat que je souhaite exercer, notamment dans le domaine pénal, est composé en partie de plaidoiries. Le concours Quintilien m’a permis de gagner en confiance et en aisance à l’oral. Cela contribue à me former afin d’être totalement à l’aise quand je serai face à des magistrats.

Témoignage du lauréat du 3ème prix du concours, Arthur PORRET

« J’ai choisi de participer au concours Quintilien essentiellement par affinité personnelle. J’aime parler et j’ai fait beaucoup de théâtre. Je suis impressionné par les personnes qui savent manier les mots autant à l’écrit qu’à l’oral ! Pour autant, je sais aussi que je manque d’entraînement. Cette participation était donc aussi motivée par une volonté de mise à l’épreuve de mes capacités.
De plus, participer à ce concours était en mesure d’apporter quelque chose à mon parcours universitaire. Quel que soit mon orientation professionnelle, j’aurai besoin de cette capacité à m’exprimer et je pense que c’est particulièrement vrai dans le domaine du droit !
Le message que j’ai choisi de défendre sur le thème imposé du progrès est tout simplement un message d’espoir. J’aime l’idée selon laquelle le progrès est une chose presque métaphysique qui pousse toujours vers le mieux, qui permet d’aller de l’avant et qui est toujours présente quelle que puisse être l’image que l’époque renvoie. Il me semble très difficile de faire avancer les choses quand on ne croit plus en rien, quand il semble qu’il n’y a plus d’espoir... et donc de progrès. »
Publié le  20 mai 2021
Mis à jour le  20 mai 2021