Portrait de Joris Benelle, Directeur Général des Services

Orientation et insertion
Découvrez l'interview de M. Joris Benelle, réalisée par le service professionnalisation de la Faculté de droit de Grenoble à l'occasion de la conférence sur le thème "Les métiers des collectivités territoriales" organisée dans le cadre des soirées de la professionnalisation.

Exercez-vous une spécialité dans votre domaine ?

J’ai commencé ma carrière en qualité de Chargé de mission du Directeur Général des Services (DGS) du Département de l’Isère. J’ai ensuite enchaîné progressivement les postes de Chef de service, Directeur et DGA, avant de devenir DGS. Très vite, j’ai été chargé de dossiers transversaux touchant à de nombreux domaines (finances, administration générale, droit, management et gestion de manière globale…). Ceci étant, j’ai comme tout le monde des affinités qui sont devenues des domaines « fil rouge » tout au long de ma carrière. Je pense aux finances publiques et aux ressources humaines. Ce sont deux domaines clés qu’il faut maîtriser pour devenir DGS. Sans parler de spécialité, je peux également évoquer mon attrait pour les projets complexes. Je trouve passionnant de coordonner et piloter des dossiers nécessitant des compétences croisées. A titre d’exemples, la Délégation de Service Public (DSP) du Stade des Alpes ou la fusion des trois universités grenobloises en 2016 ont été des projets passionnants car ils sont à la croisée de multiples domaines.

Quels sont les points forts de votre métier ?

Garder la tête froide, être lucide, rester calme, faire preuve de rigueur, maintenir une grande concentration, disposer d’un esprit de synthèse… Et j’en oublie ! C’est une forme de « bouquet » qui s’acquière avec l’expérience. Personnellement, je suis convaincu qu’on ne devient pas DGS du jour au lendemain, on progresse tout au long de sa carrière, on apprend de ses erreurs et on cherche en permanence à se positionner de la manière la plus pertinente possible entre le politique et l’administration. Il faut ajouter à cela l’attrait de la chose publique, l’envie de participer à la transformation des territoires en accompagnant les élus locaux. C’est un équilibre quotidien et de long terme à trouver entre le développement local et la conduite d’une administration.

Quel attachement avez-vous avec la Faculté de droit ?

J’ai d’abord un attachement à l’Université Grenoble Alpes parce que j’ai activement participé à sa création et sa mise en orbite. Je suis content d’avoir quitté la direction générale de l’UGA en la sachant dans le top 100 de Shangai et en ayant stabilisé son administration. Ce n’était pas gagné d’avance ! Je ne suis pas passé par la Faculté de droit en revanche, mais je connais sa longue histoire. Pour faire court, l’UGA est la 7ème université la plus ancienne de France, créée en 1339, et le droit une des premières disciplines enseignées. De mémoire, la création de l’école de droit de Grenoble date de 1806… Comment ne pas être fier de cette longue histoire grenobloise.

Pourquoi avez-vous souhaité présenter votre métier à la Faculté de droit de Grenoble ?

Je suis toujours prêt à partager et tout particulièrement avec des étudiants. J’estime que notre devoir de fonctionnaires et professionnels expérimentés est d’aider nos étudiants à s’insérer. En présentant mon métier, j’espère les aider à choisir un « métier passion ». De nombreux étudiants de la fac de droit deviennent DGS, je leur souhaite de réussir s'ils ont envie d’exercer ce métier passionnant et structurant.

Que retenez-vous de cette rencontre ?

Je retiens des échanges très enrichissants et une réelle curiosité des étudiants. Ils se sont mobilisés en grand nombre puisque nous étions 130. Cela prouve que ces rencontres sont utiles. Personnellement, cela m’a permis de synthétiser mon parcours. C’est toujours intéressant de se retourner sur sa carrière d’autant que je suis à mi-parcours après 20 ans d’administration locale.

 
Publié le  9 décembre 2021
Mis à jour le  9 décembre 2021