La 6ème édition du concours d’éloquence RSE, organisé par les Universités de Haute-Alsace et d’Aix-Marseille, a accueilli 10 équipes d’étudiants en droit (de la L3 au M1) venus de la France entière pour s’affronter sur des sujets liés à la responsabilité sociétale des entreprises. La finale, qui s’est tenue le 12 juin dernier, a été remportée par l’équipe grenobloise « Droit au cœur » composée de 3 étudiantes du Master 1 Droit pénal et sciences criminelles : Jade-Angélique Sophys, Raïssa Gandaho et Claire Perrotin.
Pourquoi vous êtes-vous inscrites au concours d’éloquence RSE ?
Jade : J’ai toujours voulu participer à un concours, pour voir ce que ça faisait. Il fallait une équipe de 3 personnes, j’ai donc proposé à mes deux camarades de me rejoindre. Elles n’étaient pas convaincues au début, car la RSE relève plutôt du domaine du droit des affaires qui n’est pas celui vers lequel nous nous sommes orientées... Raïssa : Mais j’ai finalement accepté car je voulais découvrir l’éloquence. Je voulais voir ce que ça faisait d’écrire un texte saisissant, de convaincre un auditoire, d’user de sa voix, des mots, du ton, de la gestuelle... Cela n’est pas assez travaillé à la Faculté où l’oral est presque inexistant alors que c’est important pour notre futur métier car nous voulons toutes les trois êtres avocates pénalistes. Claire : Je suis passionnée par l’éloquence depuis toujours. J’en regarde à la TV, sur internet... J’ai donc également accepté pour cette raison. De plus, le travail en équipe est rare et je voulais travailler avec d’autres camarades, pour que l’on partage nos idées, car c’est comme ça que ça se passe dans le milieu professionnel, lorsqu’on est avocat.
Comment vous êtes-vous préparées au concours ?
Les 3 étudiantes : on était en pleine période de partiels pour le premier tour du concours (phase de qualification). On a donc eu seulement 10 jours pour nous préparer. On allait à la BU pendant des après-midi entiers et durant toutes les pauses que l’on avait entre les cours. Au début, on a fait nos recherches liées au sujet chacune de notre côté puis on a tout mis en commun. Pour la demi-finale et la finale, on a travaillé davantage ensemble dès le début.
Nous avons été accompagnées à chaque étape par deux enseignantes : Stéphane Gerry-Vernières et Claire-Anne Michel. On leur a montré nos textes, elles nous disaient quoi améliorer, retirer, développer... Cette préparation avec elles a été déterminante.
Comment s’est déroulé le concours ?
Les 3 étudiantes : Le concours s’est déroulé en 3 phases : qualification (en janvier, à Mulhouse) puis demi-finale et finale le même jour (en juin, à Aix-en-Provence). Chaque équipe avait le même sujet. On devait tous représenter un cabinet d’expertise en RSE et présenter notre plaidoirie devant un jury puis répondre à des questions.
Que ce soit à Mulhouse ou Aix-en-Provence, nous avons été très bien accueillies par les Facultés. Et puis on a aussi tout de suite sympathisé avec les autres équipes. Il y avait une très bonne ambiance entre nous.
Après la demi-finale, nous avons eu seulement quelques heures pour préparer le sujet imposé en finale (une entreprise de cosmétique souhaitant développer une action unique et innovante dans le volet social). Pour y répondre, nous avons beaucoup utilisé ce que nous avions appris dans notre Master de droit pénal, ce qui nous a permis de nous démarquer des autres équipes qui étaient plus tournées vers le droit des affaires et le droit du travail. Nous sommes parties sur un axe très humain, en défendant l’emploi des femmes en situation de précarité, des personnes en situation de handicap ou encore des sans domicile fixe.
Le jury, suite à votre réussite au concours, a évoqué la qualité de votre prestation mais également votre humour...
Les 3 étudiantes : Nous n’avons pas spécialement cherché à être drôles ! Mais nous avons été agréablement surprises de constater que le jury avait relevé de l’humour dans notre prestation... C’est lié au fait que l’on ait choisi de faire à chaque fois des jeux de mots en lien avec le sujet pour présenter notre plan. Par exemple, sur le thème des cosmétiques traité en finale, on a présenté notre plan comme des étapes d’une routine « skin care », ce qui parlait à tout le monde. Et puis nos tenues ont également marqué les esprits car nous étions toutes les trois en costume cravate !
Quel souvenir garderez-vous de cette expérience ?
Raïssa : L’annonce des résultats et le regard de Claire-Anne Michel, notre enseignante, qui était fière de nous ! Je garderai aussi en mémoire le tout premier jour où l’on a rencontré les autres équipes et la bienveillance qui régnait durant le concours. Jade : Le meilleur moment pour moi c’était lors de notre préparation à la finale, toutes les trois, avec l’euphorie et le bon stress car il fallait faire vite ! On a aussi reçu l’aide de la famille de Claire, venue en renfort, qui a assuré toute la logistique pour que l’on puisse se concentrer sur notre préparation. Claire : Je garderai surtout en tête la fin du premier tour à Mulhouse où on a partagé un verre avec les autres équipes. Elles ont été fair-play jusqu’au bout, même lorsque l’on a gagné la finale. Sinon, pour moi, notre meilleure prestation était celle de la demi-finale où on était en osmose toutes les trois, avec cette envie commune de bien faire.
Publié le 16 juillet 2025
Mis à jour le 17 juillet 2025
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